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Victoire au prétoire : le jour où tout s’aligne

Victoire au prétoire : le jour où tout s’aligne

Publié le : 01/12/2025 01 décembre déc. 12 2025

Il y a 7 ans jour pour jour, je jurais d’exercer mes fonctions d’avocate avec dignité, conscience,
indépendance, probité et humanité.

Aujourd’hui, le 26 novembre 2025, j’ai 7 ans de barre.

Itinéraire d’une étudiante en droit devenue avocate

Après l’obtention d’un Master 1 en droit pénal et procédure pénale puis un Master 2 en droit
de la santé, j’ai intégré l’Institut des Études Judiciaires (IEJ) afin de passer l’examen d’accès au
Centre régional de formation professionnelle d’avocats (CRFPA). Il s’agit de l’examen d’entrée
à l’école d’avocats.

Une fois l’examen obtenu, j’ai intégré l’École de formation professionnelle des Barreaux du
ressort de la Cour d’Appel de Paris (EFB).

Après 6 mois de cours à l’école, 6 mois de stage au sein de l’Association européenne contre les
violences faites aux femmes au travail (AVFT) et 6 mois de stage final au sein du cabinet de Me
Elodie BOSSELER, j’ai passé le certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA).

Le graal enfin en poche, j’ai finalisé mon inscription auprès du barreau des Hauts-de-Seine.

Le 26 novembre 2018, je prêtais serment à la Cour d’Appel de Versailles, puisque j’allais
débuter en tant qu’avocate collaboratrice au sein du cabinet d’Elodie BOSSELER à Neuilly-sur-
Seine.

Je me suis installée en 2021, d’abord à Nanterre, pour finalement rejoindre le barreau de
l’Essonne en février 2024.

Une décision qui vaut 7 ans d’engagement

Habituellement, cette journée n’a rien de particulier, hormis le fait d’envoyer un message à
une consoeur et amie qui a prêté serment à mes côtés ce jour-là et de regarder avec nostalgie
les photographies prises par mes proches.

Cependant, ce mercredi 26 novembre 2025 est une journée particulière.

Mon souhait, en intégrant cette profession était d’assister et de représenter les victimes -
notamment de violences sexuelles -, d’être à leurs côtés, de les soutenir et de porter, avec
elles, le combat.

Je suis intervenue sur de nombreux dossiers de viols, d’agressions sexuelles, de harcèlement
sexuel. Les décisions n’ont pas toujours été favorables et m’ont parfois amenée à me remettre
en question et dans les pires moments, à penser que mon travail était inutile.

Aujourd’hui, je devais me rendre au Tribunal correctionnel de Paris. Une décision allait être
rendue dans un dossier d’agression sexuelle. Le dossier avait été plaidé le 15 octobre dernier.
Un directeur des ressources humaines avait agressé sexuellement une femme (une seule a
déposé plainte mais plusieurs femmes ont dénoncé les agissements du prévenu).

® Pour en savoir plus sur cette affaire : https://www.mediapart.fr/journal/france/151025/cetait-
nul-de-ma-part-son-proces-un-ancien-drh-d-orange-reconnait-des-agressions-sexuelles

La décision a été rendue aujourd’hui. Monsieur B. a été reconnu coupable d’agression sexuelle
sur ma cliente. Je ne pouvais recevoir de meilleure nouvelle pour cette journée si particulière.

Le dossier de Madame T. ne rejoindra pas le triste bilan des violences sexuelles : de
nombreuses plaintes sont classées sans suite et les relaxes prononcées au bénéfice des auteurs
sont encore trop fréquentes.

Néanmoins, le combat n’est pas fini. Le Tribunal correctionnel a rejeté la demande d’expertise
permettant l’évaluation du préjudice de ma cliente.

L’indemnisation des victimes - et notamment des victimes de violences sexuelles - est
également un combat à mener. L’impact de l’agression sexuelle sur la vie de ma cliente est
indéniable. Il doit être évalué pour être correctement indemnisé. Il n’est plus possible
d’indemniser les victimes avec un forfait alloué au titre du préjudice moral qui ne correspond
pas à la réalité du dommage.

Nous allons donc saisir la Commission d’Indemnisation des Victimes d’Infractions pour tenter
d’obtenir cette expertise et indemniser correctement le dommage de la victime.

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